L’intérieur de l’église.

 

La nef

En entrant directement dans la nef, par le grand portail, on est surpris par les heureuses proportions et les dimensions de l’édifice. La haute voûte en bardeaux est équilibrée par de longs entraits d’une seule pièce, entre lesquels courent, sur la partie supérieure des murs, de longues pièces de bois, moulurées. Le bois a été largement employé dans la construction, les forêts toute proches fournissant de belles futaies. Ainsi, une charpente massive soutient, de l’intérieur, le clocher, qui brave les tempêtes depuis des siècles.

Sur le côté Nord, trois grandes arcades, retombant sur quatre piliers massifs, séparent la nef principale du bas-côté au mur aveugle. De curieux motifs décoratifs, en forme de temples antiques, prennent place au-dessus de certains de ces piliers ; leur style, bien typique de la Renaissance, permet de dater de cette époque la construction du bas-côté Nord.

Nef 1

Poutre de gloire 1

La poutre de gloire 

L’entrait[1], qui marque la limite entre le chœur et la nef, porte un grand Christ en croix, Saint-Jean l’Évangéliste et la Vierge Marie, statues en bois polychrome, du xviie siècle. Sur cet entrait et sur celui qui surplombe le sanctuaire étaient fixés des écussons que la Révolution de 1789 a fait disparaître.


[1] Entrait          n. m. – entrais 1416 ; participe passé de l’ancien français entraire « attirer », de traire tirer. Technique, poutre horizontale qui relie la base des arbalétriers * dot elle maintient l’écartement.

Arbalétrier      n.m. – arbalestier xiie siècle ; de arbalestre, variante de arbaleste, ancien français pour arbalète. Charpente. Poutre oblique portant un des deux versants du toit. L’arbalétrier s’assemble à la base de l’entrait *, au sommet dans le poinçon *.

Poinçon           n.m. – poinsson fin du xivsiècle ; poinchon 1220 ; latin punctio, onis « piqûre ». Charpente. Pièce verticale d’une ferme reliant l’entrait au faîtage, sur laquelle s’appuient les arbalétriers.

 
   

 

Le chœur

Dans le sanctuaire, l’autel et son retable forment un ensemble monumental, qui peut être daté du xviie siècle. Colonnes corinthiennes, frises antiques, anges joufflus, draperies, tout appartient au décor de la grande période classique.

Au centre, une grande toile du xviiie siècle représente l’éducation de la Vierge par Sainte-Anne, qui est patronne de la paroisse. A gauche une statue (en plâtre) du Christ « Sacré cœur » et à droite une statue (en plâtre) de Saint-Joseph (xixe - xxe siècles ?).

Maitre autel

 

 

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