Prospection aerienne 154

154 titre

154 st germain

 

     Avant les travaux de dédoublement de la N154 entre Chartres et Dreux, des sondages systéma-tiques ont révélé l'existence d'un site gallo-romain à 1 km au sud du village de Saint-Germain-la-
Gâtine et à gauche en allant à Chartres.
     Les fouilles réalisées par les services archéo-logiques de la région Centre depuis le début de l'été 1999 jusqu'à la fin de juin 2000 ont permis de mettre à jour les fondations d'une vingtaine de bâtiments alignés le long de la voie romaine Orléans-Lillebonne, tronçon aujourd'hui recou-vert par la chaussée de la N154.
     Ces fondations qui s'étendent sur une bande d'une centaine de mètres de long et une vingtaine de mètres de large, sont constituées de masses de pierres sèches entassées dans des fossés larges de quelques décimètres ou de gros moellons de silex liés avec un mortier d'argile crue. 
     Les différentes unités d'habitation sont sépa-rées par d'étroites ruelles, bien empierrées, perpendiculaires à la voie romaine, mais l'extension de la partie fouillée ne permet pas de savoir sur quelle place ou quelle voie débouchent ces ruelles vers l'est. A l'intérieur des bâtiments, on a trouvé une centaine ( nombre considérable ) de meules tournantes en grès, en meulière ou en lave provenant de différentes régions plus
ou moins éloignées.

   Une étude pétrographique des roches cons-tituant ces meulières permettra d'en préciser l'origine.
     Les éléments de datation dont on dispose (tessons de céramique, monnaies....) permettent de situer la création de cette agglomération sous le règne de Tibère (14-37 ap. J.C.). Elle aurait été abandonnée vers 250 ap. J.C. avant les troubles politiques et économiques qui ont marqué le IIIe siècle en Gaule.
     Sous les fondations en pierres ont été retrou-vés de nombreux trous de poteaux appartenant à la première phase de construction.
     L'étude des vestiges en laboratoire et le rap-port de fouille sont en cours d'élaboration.
     Les vestiges de cette agglomération, située dans une dépression étaient recouverts d'une couche d'argile fine d'environ 1 m d'épaisseur, apportée depuis le IIIe siècle par les eaux de ruissellement, rendant impossible la détection
aérienne du site.
     Au cours de nos survols des environs immé diats, de nombreuses implantations gauloises et gallo-romaines ont été repérées, témoignant d'une occupation et d'une exploitation intensives de ce secteur à ces époques.

Régis Dodin

 

N154 photo 076

 
 

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Chemin des Chariots

 
 

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