L'étendue et la situation des parcelles défrichées et cultivées à l'époque néolithique ne sont, bien entendu, pas connues. Celles-ci ont pu, d'ailleurs, varier dans le temps : des parcelles pouvaient être dégagées, dans la couverture végétale naturelle, par brûlage, coupe et arrachage des plantes sauvages, puis, après quelques récoltes, le sol s'épuisant, on abandonnait le site pour aller planter ailleurs. Le nombre important d'outils en silex, retrouvés, et leur grande diffusion permettent de penser que les parcelles cultivées furent relativement nombreuses et dispersées sur toute la région.
Quelques millénaires après cette première mise en valeur des sols dans la région et la réussite d’une certaine maitrise de la production des denrées vivrières, les populations autochtones furent conquises par des techniques et des idées nouvelles venant de l'extérieur, notamment la métallurgie du cuivre et du bronze, des conceptions religieuses et des pratiques funéraires différentes de celles connues jusqu'alors. De cet âge du Bronze (1800 à 700 avant JC) on ne possède, jusqu'à présent, aucune trace archéologique dans la région. Il est probable, au moins, que les zones cultivées par les néolithiques furent entretenues sans interruption et que les progrès technologiques et démographiques permirent l'extension du patrimoine agricole, mais ce ne sont là que des hypothèses.