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I - VOIES EN RELATIONS AVEC UN SITE ARCHÉOLOGIQUE

5 - De Rueil-la-Gadelière à Beauche

 
 

Une voie bien rectiligne relie le vallon du ruisseau de Lamblore, à proximité du village de Rueil à un lieu-dit proche du village de Beauche " Les Terres Noires ".

Sortant d'un bois couvrant la pente sud de la vallée, près du hameau du Plessis, à Rueil-la-Gadelière, elle traverse un plateau bien dégagé sur une distance de 3 kilomètres pour aboutir aux 'Terres Noires " à la sortie est du village de Beauche. Ce site des "Terres Noires " doit sans doute son toponyme au fait que le sol renferme une quantité considérable de particules charbonneuses, de cendres et d'humus accumulés au temps où l'on y pratiquait la métallurgie du fer en utilisant le "grison ", poudingue à ciment ferrugineux que l'on trouvait assez facilement à faible profondeur sur toute la région ; De nombreuses scories et des fragments de minerai partiellement fondus témoignent de cette activité du passé.

Parmi les déchets qui jonchent le sol se trouvent de nombreux tessons de céramique gallo-romaine (céramique commune et céramique sigillée) et des fragments de matériaux de construction notamment de tuiles à rebord, attestant que l'activité métallurgique remonte aux premiers siècles de notre ère et même peut-être à l'époque gauloise.

L'observation aérienne du site, en saison sèche, révèle que la zone archéologique est encadrée par des chemins bien empierrés dessinant un rectangle à l'intérieur duquel on devine quelques ruelles rectilignes.

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1 5 2 p rueil bauche

1 5 2 d rueil bauche

 
 

La voie à proximité du Plessis

 
 

      Une voie signalée par De Boisvillette dans " Les itinéraires carnutes " en 1865, venant de Paris par Dreux et s'en allant vers l'ouest (voie dont subsiste un tronçon de chaussée à l'extrémité du bois Boisseau à 1200 m. environ à l'ouest) forme le côté nord de cette structure rectangulaire qui est la trace la plus visible de ce qui fut vraisemblablement une petite agglomération. Selon Guy Villette « Les noms des villes et des villages d'Eure et Loir" 1991, le toponyme Beauche dérive du gaulois Belca ou Belga signifiant "terres bourbeuses ».

      Au vallon de Rueil, cinq sources de fort débit déversaient autrefois leurs eaux dans le ruisseau de Lamblore qui, de ce fait, s'élargissait brusquement pour former la rivière « la Vigne ». À la fin du XIXe siècle, la ville de Paris a aménagé toutes les sources pour capter les eaux à son profit. C'est à cette occasion que l'on a découvert, dans l'une des sources, un bon nombre de pièces de monnaies gauloises, ce qui pourrait signifier que cette source a pu être l'objet d'un certain culte.

      On ne manquera pas de remarquer que les métallurgistes de Beauche avaient éprouvé le besoin de relier leur « vicus » à ces sources abondantes dont ils appréciaient sans doute les bienfaits, après les rudes journées passées dans la chaleur intense devant des bas-foyers où naissait le métal. Peut-être transportaient-ils l'eau dans de grands tonneaux dont on leur doit l'invention car à « Belca » (nom gaulois de Beauche) il n'y avait pas d'approvisionnement possible en dehors des mares.

      Nous retiendrons surtout que cette voie particulière est incontestablement contemporaine de deux sites dont la datation est bien établie

 
 

1 5 3 p rueil bauche

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Beauche : le site gallo-romain des Terres-Noires

 

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