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II- La métallurgie du fer dans le Thimerais et le Drouais au cours des âges

3 - inventaire sommaire des sites métallurqigues du Drouais et du Thimerais

CANTON D'ANET - Toponymes en lien avec le fer
Communes : Le Mesnil-Simon —La Féraise ; Boncourt —Les Fonderies ; Saussay —Champtier du Clos Ferrière ; Guainville —Les Fourneaux ; St-0uen-Marchefroy —Les Fourneaux

CANTON DE BREZOLLES - Toponymes en lien avec le fer
Communes : Bérou- la-Mulotière —Le Pré de la Forge ;  Blévy —La Noë (scories et laitier) ; Brezolles —Le Fourneau ; Crucey —La Flonderie, —Le Champtier des Mines, —Vallée de Véranvilliers (scories), —Bois des Mines ( soories ) ; Dampierre-sur-Avre —La Fosse Fondue ; Esoorpain —Les Bennerées (scories, céramique gallo-romaine) ; Fessanvilliers —Le Bois de la Ferrière ; Laons —Le Chemin des Forges, —Bel-Air (scories, céramique gallo-romaine) ; Mainterne —La Pelle du Four ; La Mancelière —Les Minières ; Montigny- sur-Avre —Les Minières ; Prudemanche —Le Vieux Four, —Le Vieux moulin (scories, céramique gallo-romaine) ; St Rémy-sur Avre —Les Fourneaux ; Vitray-sous-Brezolles —Le Vieux Four

Sites archéologiques :

Beauche : à l'Est du village, de part et d'autre de la D117 , au lieu-dit, “ Les terres noires “, s'étend une zone où abondent : scories. particules charbonneuses, débris de matériaux de construction (tégulae, imbrices) et tessons de céramique gallo-romaine. Certains tessons de céramique commune gallo-romaine portant des “ bavures " de fer en fusion, ont été trouvés sur le terrain et attestent bien que la sidérurgie a été pratiquée en ces lieux dès l’antiquité. Quelques tessons de céramique sigillée récoltés en surface ont pu être datés grâce à leur décor particulier.

La photo aérienne a permis de déceler dans la zone des terres marquées par les déchets de métallurgie, une structure rectangulaire de 100 m. sur 80 m. dont le tracé est marqué par une assise enterrée, de gros moellons de silex formant une bande d'environ 1 m. à2 m. de large. La D11 7 est à peu près l'axe médian Est-Ouest de cette aire quadrangulaire.

Il faut rappeler que l’archéologue De Boisvillette, au siècle dernier, montra que cette route était une ancienne voie romaine venant de Dreux et se dirigeant vers Mortagne. La découverte de cette structure ancienne, associée à la voie romaine, est donc d'un grand intérêt, mais il faut noter que De Boisvillette a fait passer la voie romaine à droite de l'église de Beauche, en regardant vers l'Ouest. Dans cette hypothèse. l'enceinte serait à l'écart de la voie ancienne. Quoi qu'il en soit, l'une et l'autre sont de la même époque et ont une relation évidente.

L'aire de l'enceinte apparaît, sur les photos aériennes, découpée par des lignes parallèles aux cotés. et marquées, elles aussi, par des bandes de silex. Tégulae, moellons de silex et fragments de mortier marquent sur le côté Nord, l'emplacement d'un petit bâtiment d'une dizaine de mètres de côté.

Cet ensemble de structures fait penser à un camp de légionnaires, mais seules des fouilles archéologiques peuvent apporter quelque lumière sur ces vestiges, dont on retiendra d'abord l’importance pour l'histoire de la métallurgie du fer dans le Thimerais à l’époque gallo-romaine.

 

Beauche111

BEAUCHE : grand enclos en bordure de la voie romaine Dreux Chennebrun

La prospection aérienne a, de plus, permis de repérer une voie matérialisée par deux fossés longitudinaux, allant de ce site de Beauche à la source de Foisys près du bourg de Rueil. C'est incontestablement une voie antique, sans doute même, une voie d'époque gauloise. et si l'on se souvient qu'en 1893 au moment où cette source était aménagée pour alimenter le canal de la ville de Paris, on trouva un certain nombre de pièces de monnaies gauloises dans le bassin de réception, on peut en conclure que les métallurgistes de Beauche s'approvisionnaient en eau à cette abondante source et que le travail du ter commença en ces lieux bien avant la conquête romaine.

Escorpain et St Lubin-des-Joncherets :

          Des amas de scories, des zones charbonneuses visibles sur les labours à l'automne, existent àdifférents endroits autour des villages de La Ferrette et de Ftomainvílliers sur les communes de St Lubin-des-Joncherets et d'Escorpain. À proximité du village de Romainvilliers, au lieu-dit Les Bennerées, des tessons de céramique gallo-romaine et des matériaux de construction de la mème époque se retrouvent parmi des scories et des cendres charbonneuses.

          À peu de distance, dans les bois de l'Allée et de la Ferrette, de gros amas de scories voisinent avec des excavations bien caractéristiques dues à l'extraction de minerai a faible profondeur. Le toponyme La Ferrette est bien entendu lié à cette industrie ancienne du ter dans le secteur.

         À l'Ouest de ce village, dans les terres cultivées, une parcelle porte le nom de La butte noire. On y trouve effectivement deux amoncellements de cendres et de scories laissées sans doute par les métallurgistes à proximité d'un foyer de traitement. La petite parcelle boisée dite Le bois des verges au Nord du hameau de Romainvilliers est truffée d'excavations dues à l'extraction de minerai. Devant ces différents vestiges, il apparait que le secteur “ La Ferrette-Romainvilliers “ a connu une activité métallurgique importante. Cette activité existait déjà à l'époque gallo-romaine, mais dans l'état Actuel de nos connaissances, on ne peut dire si elle se prolongea jusqu'au Haut Moyen Âge.

Vitray-sous-Brezolles :

         Au Sud du hameau de La Houdière, près du chemin Perret (ancienne voie romaine), à proximité d'une parcelle appelée Les Minières où se remarquent de nombreuses excavations dues à la recherche de minerai, de grandes taches charbonneuses apparaissent sur le sol. On y trouve de nombreuses scories. Un enclos limité par des fossés a été repéré dans le même secteur au cours de prospections aériennes. Bien qu'aucun élément de datation n'ait pu être retrouvé, il semble que ce site métallurgique soit d'époque gauloise, compte-tenu de la proximité d'un enclos bien caractéristique des fermes indigènes de l'époque.

Sites connus d'après documents :

Bérou-la-Mulotière : La grosse forge de Bérou est mentionnée en 1648 (Archives départementales). On trouve des scories dans le village

Dampierre-sur-Avre : D'après une charte du XIIe siècle, on trouvait près de là, La Charbonnerie, des anciennes forges.

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