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Titre graffiti

Lumiere graf

 

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Ce rite religieux que l'on pourrait croire perdu depuis longtemps, nous l'avons vu se reproduire récemment dans des circonstances très particulières à la briqueterie des Chauffetières, commune de L'HÔME-CHAMONDOT

 (Orne) à quelques kilomètres des limites de l'Eure.

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Cette briqueterie est tenue par la même famille depuis le XVIIè siècle. Quand nous sommes arrivés sur les lieux, on venait de faire cuire environ 40 000 briques en entretenant un feu continu pendant les huit jours précédents. Alors s'amorçait une dernière phase importante pour la réussite de l'entreprise : les briques portées à haute température devaient, pour ne pas se fendre et être utilisables, se refroidir progressivement pendant les huit jours suivants. A cette fin, des hommes s'affairaient pour recouvrir le four de terre en l'isolant et en colmatant toutes les fissures.

 
 

Briquet1

 Le patron, pour sa part, était en train de fermer la gueule du four en scellant devant celle-ci une dalle de pierre à la barbotine. A notre grande surprise, sur son travail achevé, il traça avec sa truelle, au beau milieu de la pierre, dans la barbotine encore molle, une croix à socle triangulaire... Il nous avoua qu'il accomplissait ce rite comme une prière et qu'il le faisait toujours à chaque fournée comme ses ancêtres lui avaient appris à le faire.

 

 Pendant huit jours, une certaine maturation un peu mystérieuse allait se produire dans le four, il n'avait plus qu'à s'en remettre au divin pour que tout se passe pour le mieux. Il est évident qu'à cette dernière phase de la fabrication, l'homme ne pouvait que s'entourer de toutes les précautions et attendre avec une certaine angoisse le résultat de son travail de toute une saison.

 

Introduction   

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