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Titre voie romaine

DREUX

Selon l'éminent linguiste chartrain Guy Villette, ce nom aurait signifié. Citadelle des Durocasses. Les Durocasses étaient originaires de la région rhénane et auraient appartenu à une grande fédération de peuples celtes : les Casses lesquels émigrèrent en Normandie sous la poussée des germains.

Il paraît bien probable que la citadelle des durocasses se situait sur et autour de la colline qui dominait la vallée de la Blaise. Le site devint au Moyen Age le siège des comtes de Dreux et au XIXe siècle la nécropole de la famille d'Orléans : la Chapelle Royale.

La ville à l'époque n'avait pas la configuration qu'elle a aujourd'hui et qu'elle a eue au Moyen Âge, comme l'ont montré les fouilles réalisées Place Métézeau et rue des Embûches. La Blaise occupait une large place dans la dépression qui était plutôt marécageuse : Il est probable que seule émergeait la partie nord du centre-ville actuel. Les recherches archéologiques ont montré qu'une couche de gravats renfermant des indices gallo-romains d'une épaisseur moyenne de 0,50m avait été amenée sur les alluvions de la rivière pour stabiliser le sol et en permettre l'occupation. La bourgade connaissait pourtant une certaine notoriété puisqu'elle est mentionnée sur deux documents antiques parvenus jusqu'à nous : la carte de Peutinger et l'itinéraire d'Antonin, deux plans routiers qui ont été reproduits au début du Moyen Âge non sans qu'il se glisse quelques erreurs.

Au cours des travaux exécutés sur la place Saint-Vincent dans les années 1990, on a pu constater que des fondations du XVIe siècle avaient été recouvertes par des matériaux provenant de la destruction de bâtiments gallo-romains, fragments de tuiles à rebord et tessons de céramique, parmi lesquels se trouvait notamment un fond de vase en céramique sigillée portant la marque du potier SATTO qui travailla aux célèbres ateliers de La Graufesenque près de Millau.

Satto3 2

Ces matériaux provenaient des flancs et du sommet de la colline car ils étaient mélangés à un sédiment déposé par le vent d'ouest à l'époque quaternaire, le lœss, qui se trouve en abondance sur cette proéminence. Des constructions existaient donc à l'époque gallo-romaine sur ces lieux faisant suite, sans doute, aux bâtiments civils, militaires et religieux de l'époque gauloise.

D'autre indices archéologiques retrouvés en différents points de la ville basse notamment, place du musée, grande rue Maurice Violette, rue Leveillard attestant que le centre de la ville actuelle était occupé tout autant que la colline et que Durocassio était une agglomération importante justifiant la mention que l'on sait sur les itinéraires de l'époque.

Aux III et IVe siècles, au moment des grandes invasions, la ville fut cernée de remparts, doublée de fossés qu'elle conserva pendant plusieurs siècles et dont quelques vestiges sont encore visibles.

C'est par la rue de Parisis que la voie entrait dans le bourg de Durocassis au pied de la colline où s'élevait la citadelle des Durocasses. En terrain stable elle se poursuivait vers l'ouest et recevait venant du nord ce que l'on appelait au XVIIe siècle le chemin de l'Estrée lequel empruntait la dépression du Val Gelé à l'ouest de la ville haute ; ce chemin résultait de la convergence d'une voie venant d'Évreux, capitale des Eburovices et d'une autre voie venant de Condé-sur-Iton, bourgade gallo-romaine importante. Ce chemin de I'Estrée aboutissait à la voie venant de Paris par l'actuelle rue du Vieux-Pavé qui tire sans doute son nom du fait que les gros blocs de la chaussée restèrent longtemps visibles en surface avant de recevoir un revêtement de matériaux plus fins.

C'est par la rue Saint-Thibault que la voie de Paris sortait de l'agglomération pour monter vers le faubourg appelé aujourd'hui Les Corvées et atteindre le plateau de Garancières - Allainville dont les terres étaient déjà exploitées, comme le révèlent les traces de plusieurs fermes gauloises qui ont été découvertes lors de prospections aériennes et celles d'une grande villa gallo-romaine sur la commune de Garancières .

 
 

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