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L’extérieur de l’édifice.

Le mur gouttereau[1], au sud, du côté du cimetière, avec ses contreforts plats, une fenêtre en plein cintre, encadrée de moellons de « grison », et l’abside[2] semi-circulaire permettent de dater de l’époque romane (xie - xiie siècles) la partie essentielle de l’édifice. Un bas-côté fut greffé à la nef côté Nord plus tard au xvie siècle, comme en témoignent des éléments architecturaux visibles à l’intérieur.

Du côté du pré communal, qui fut autrefois l’enclos du presbytère (la mare existait encore il y a une trentaine d’années), s’ouvre une petite porte basse en plein cintre[3].

Eglise abside 1

L’abside, bien visible en l’abordant par ce pré, montre encore les remplages[4] et les meneaux[5]* d’une grande fenêtre du xve siècle, murée sans doute quand on installa, au xviie siècle, le grand maître-autel, à l’intérieur. Cette grande fenêtre éclairait abondamment le sanctuaire et le chœur. Les constructeurs voulurent respecter la tradition de l’époque, qui voulait que toute l’assemblée chrétienne, réunie dans l’église, reçoive la lumière de l’Orient, symbole du Christ, lumière des hommes.

La façade, à l’Ouest, restaurée abusivement il y a quelques années, montre, au-dessus de la grande porte principale, un oculus inscrit dans un ovale surmonté d’une croix portée par une base triangulaire. Cette façade, où la brique est abondamment employée, consolidée par des contreforts puissants, a dû être refaite au xviie siècle.

Le clocher, à flèche de section hexagonale, jaillit d’une base massive couverte d’ardoises, sur les côtés de laquelle s’ouvrent, aux quatre points cardinaux, des abat-sons.

Eglise facade 1

 


[1] Gouttereau : 1/ adj. m. – 1398 ; de gouttière. Archéologie. Murs gouttereaux : murs latéraux des édifices gothiques, surmontés de gouttières. 2/ adj. m. Construction. Mur gouttereau : mur portant un chéneau ou une gouttière (par opposition à mur pignon).

[2] Abside : n.f. – 1562 ; bas latin absida, grec hapsis « voûte ». Partie arrondie en hémicycle de certaines églises derrière le chœur.

[3] Cintre : n. m. – 1300 ; de cintrer. En plein cintre : dont la courbure est un demi-cercle (opposé à en ogive). Voûte, arcade en plein cintre de l’art roman.

[4] Remplage : n. m. – 1409 « surcharge » 1372 de remplir ; Archéologie 1908, réseaux de pierres garnissant l’intérieur d’une fenêtre ou d’une rose, dans le style gothique, chaque élément de ce réseau.

[5] Meneau        n. m. – 1402 ; mayneau 1398 ; du latin medianus « qui est au milieu ». Chacun des montants ou traverse de pierre qui divisaient la baie des anciennes fenêtres.

 
   

 

 

 

 

 

 

 

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