Conclusion

La liste des chemins répertoriés ci-dessus n'est pas exhaustive. Nous possédons de nombreux clichés dont il n'est pas fait mention ici et les campagnes de prospection aérienne à venir nous permettront de réaliser d'autres découvertes dans ce domaine.

Il ressort de cet inventaire sommaire que ces voies sont présentes partout dans le Thimerais et le Drouais. Ces voies sont restées des chemins de terre : pas une seule ne présente de chaussée empierrée, sauf peut-être dans des zones très humides mais la prospection aérienne y est impossible.

Dans les terres argileuses de la région Thimerais Drouais, le passage des attelages devait être difficile au cours des périodes à fortes précipitations, aussi on comprend que pour éviter la stagnation des eaux et garder ces chemins aussi praticables que possible en toute saison, on ait pris la précaution de creuser sans discontinuité deux fossés latéraux à la bande de circulation.

Si des chemins comme celui de la vallée de l'Eure furent sans doute très fréquentés (il est d'ailleurs très large), d'autres ne connurent guère que le passage des quelques habitants des sites qu'ils desservaient. Les nombreux exemples de chemins conduisant à des sites archéologiques où la présence gallo-romaine est attestée laissent à penser qu'ils furent tracés à cette époque mais il faut se garder de généraliser. Seules les fouilles et une connaissance plus approfondie du contexte archéologique et les liens avec les structures anciennes, notamment avec les parcellaires, pourront apporter quelque lumière sur leur datation.

Leur existence s'est imposée lors de prospections aériennes. Ils font maintenant l'objet de recherches systématiques et on peut espérer que les archéologues ne pourront plus étudier à l'avenir les sites isolément, mais en lien avec toutes ces voies de communication entreles habitats isolés et les agglomérations. La connaissance de ces chemins est vraiment nécessaire pour une archéologie de paysage.                                                                                                          

Régis DODIN

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