Au XVIIIe siècle, sous l'Ancien régime puis au siècle suivant les défrichements sont devenus contrôlés et la conservation des autorisations délivrées au fil des années, nous permet, de connaître en quels lieux et à quelles dates précises sont tombées les dernières landes de bruyères que la région gardait encore.
Ainsi, on défricha :
- à Beauche de 1780 à 1789, 68 arpents de bruyères et bréaudages ; en 1785, au hameau des « Bruyères », toponyme bien significatif, 24 arpents (registres de l'élection de Verneuil)
- à Bérou, au hameau d'Autrebois, en 1785, 5 arpents de bruyères et à Boutry (à l'époque sur la paroisse de La Mulotière), en 1786, un quartier en friche et bréaudage.
- à Brezolles, au hameau du Petit Chêne, en 1785, 10 arpents de pâture, bruyère et bréaudage (egistre du gref de l'élection de Verneuil) puis, sur la ferme de Fontaine, 255 perches de pâture, bruyère et friche.
- à Dampierre-sur-Avre, au lieu-dit, Bois-Comteux en 1787. Par ailleurs, une décision ministérielle du 14 mars 1851 autorisa le défrichement des bois du Plessis, de la Tasse et de la Mare mais cette décision n'eut pas de suite ou ne fut que partiellement exécutée car ces bois existent toujours.
- à La Gadelière (paroisse réunie au XIXe siècle à celle de Rueil), en 1782, 20 arpents de mauvais bois et taillis (archives d'Eure-et-Loir) ; à la Tourillère, 8 arpents de bruyères et places vides faisant partie de 28 arpents de bois qui dépendaient du domaine de La Potinière. Par ailleurs, à Plévilliers, en 1782 également, on défricha 3,5 arpents de terre inculte.
- à Rueil, de 1774 à 1788, 58 arpents de terre en friche, landes, bruyères et bréaudage
- à St-Lubin-des-Joncherets, vers la fin du XVIIIe siècle, 11 arpents 61 perches de terre en friche, en bruyères, landes et pâtures ; au hameau de La Poterie en 1779, 3 arpents de terre en friche et bruyères.
- à St Rémy-sur-Avre, en 1785, trois quartiers de terre inculte près de la fontaine de Vaudry