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Titre voie romaine

DE BEAUCHE À RUEIL-LA-GADELIÈRE

Lorsque l'on s'est préoccupé, au siècle dernier, du drainage de la campagne environnante, on a creusé un large et profond fossé dans le chemin qui n'était plus fréquenté et l'on a retrouvé un niveau de gros moellons de silex attestant l'existence d'une chaussée oubliée depuis longtemps. Ce niveau est encore visible sur les bords du fossé.

Voie romaine beauche2

Cet ancien chemin de la créciliére à Beauche, établi sur une chaussée a été recoupé par la D3162 reliant Rueil la Gadelière aux Châtelets. Dans son prolongement, en allant vers Beauche, un imposant talus d'un mètre de hauteur et d'une centaine de mètres de long a été édifié en bordure des parcelles cultivées qui jouxtaient le chemin. Ce talus est essentiellement constitué de gros blocs de silex et de pierraille dont on comprend aisément l'origine : l'ancienne chaussée.

L'abandon du village de la Crécilière a rendu le chemin inutile et les cultivateurs riverains ont voulu récupérer la bande de terrain sur laquelle reposait la chaussée. Pour cela, ils ont arraché les matériaux de la chaussée et pour s'éviter des frais de transport les ont accumulés sur la rive.

Voie romaine beauche4

Sur la centaine de mètres qui suit toujours suivant le même axe, les gros matériaux ont été emportés ailleurs, laissant une bande de gravillons et de petits rognons de silex qui jalonne parfaitement le tracé de la voie.

Enfin, à la lisière du bois du Boisseau, la chaussée est restée intacte ; les gros blocs de silex juxtaposés sont restés en place rendant difficile l'implantation des arbustes nés des graines issues du bois voisin. Il serait souhaitable d'entreprendre le défrichement et la restauration de cette chaussée pour en foire un échantillon pédagogique à l'intention des touristes et des enfants des écoles voisines.

Dans le prolongement de la lisière sud du bois de Boisseau, un chemin de terre a été conservé et conduit à un virage de la D117 reliant Brezolles à Beauche. La prospection au sol et la prospection aérienne montrent que le tracé de la voie ancienne n'a pas été repris par la voie moderne et qu'elle s'en écarte d'une bonne dizaine de mètres. Avant d'atteindre le village de Beauche la voie ancienne devient l'axe médian est-ouest d'un grand quadrilatère limité par une bande sèche (jaunissement et déficit de croissance de la couverture végétale), bande qui s'avère être une chaussée bien empierrée à la périphérie de l'ancienne agglomération.

 l'intérieur du quadrilatère mais aussi à l'extérieur, le sol est très noir (le lieu-dit s'appelle les terres noires). Il renferme un grand nombre de tessons de céramique, de fragmentsdes de tuiles romaines et de scories de fer.

Beauche tn

Quelques tessons de céramique présentent des bavures de fer qui attestent que les activités bavures de fer qui attestent que les activités métallurgiques ont été contemporaines de ces céramiques typiquement gallo-romaines.

Des tessons de céramique sigillée à décor caractéristique ont été datés des IIe et IIIe siècles ap J.-C.

Sans aucun doute les habitants du vicus gallo­romain pratiquèrent la métallurgie du fer en utilisant le grison, conglomérat siliceux à ciment de silicate de fer, très répandu dans la région.

Aux environs immédiats du village, la prospection aérienne a permis de repérer plusieurs enclos dont certains présentent les caractéristiques de fermes gauloises.

 
 

Annotation 2020 05 04 152641Menu introduction

 

 
 
 

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