Créer un site internet

Titre voie romaine

 DREUX

Au nord de la ferme de la Ministerie, entre la voie romaine devenue aujourd'hui la D214 et le bras de l'Écluse, un grand enclos quadrangulaire s'est révélé dans la végétation, lors de nos prospections aériennes. Une structure semblable s'est révélée également au lieu-dit la vallée Chardon. Enfin, toujours grâce à la prospection aérienne, un large fossé entourant une place fortifiée de plan rectangulaire et alimenté en eau par le bras des Châtelets s'est révélé au lieu-dit la bouverie des Noés.

L'importance que cette zone de confluence de la Blaise et de l'Eure pouvait revêtir avant, à l'époque de l'indépendance de la Gaule se trouve confirmée par l'existence de deux voies non chaussées à fossés longitudinaux typiques de cette période. Elles convergeaient près de cette fortification que nous avons décrite au-dessus au lieu-dit la bouverie des Noés.

Voie romaine bouverie

L'une partait vers le nord-ouest passant près de la vallée Chardon en direction de St Georges Motel ; son tracé est encore matérialisé par une haie vive prolongée par un chemin de terre qui va rejoindre l'embranchement de la D161 avec la D928 de Dreux à Fermaincourt. Au lieu-dit le gros buisson, elle desservait un vaste enclos fortifié à larges fossés, duquel on avait une vue sur les deux vallées de la Blaise et de l'Eure.

Circulant sur une terrasse alluviale de l'Eure, elle desservait une autre enceinte à l'Est du hameau actuel de Cussay pour descendre dans la vallée avant la traversée au hameau de Cocherelle. On suit ce chemin jusqu'aux abords de Marcilly.

L'autre voie se dirigeait franchement vers le nord, traversait le bras de l'écluse puis le site du village de Fermaincourt avant de franchir l'Eure pour s'enfoncer dans la forêt de Dreux. Les tracés de ces voies gauloises ont été relevés lors de prospections aériennes mais leurs traces sont visibles à hauteur d'homme lors de la maturité des moissons, là où elles n'ont pas été perturbées par les aménagements modernes

Pour revenir à la voie romaine Paris-Dreux qui traverse cette zone éminemment importante pour reconstituer l'histoire antique de Dreux et de ses environs, zone qu'il conviendrait de protéger sur le plan archéologique, nous évoquerons trois découvertes fortuites faites lors du creusement d'une tranchée pour la pose d'un câble téléphonique sur la rive droite de la D214. Vers Dreux et qui apportent la preuve que cette route actuelle a bien repris le tracé de la voie romaine dans cette zone. Cette tranchée a repris, sans aucun doute, le fossé de l'antique voie, fossé peu à l'écart du fossé actuel depuis le pont des Osmeaux jusqu'au manoir de Noés. Elle a permis de voir en coupe latérale, la chaussée ancienne bien en place, constituée de gros moellons de silex. À la hauteur du lieu-dit la vallée Chardon, cette couche de base a recouvert les vestiges d'une construction en terre et en bois, ce que laissent supposer des fragments de clayonnage. Plus loin, le fossé ancien était rempli de fragments d'amphores dont le volume global pouvait laisser penser qu'il s'agissait d'un chargement qui alla accidentellement au fossé. Une dizaine de mètres à l'ouest, à la limite du parc du manoir des Noés a été trouvé un clou en fer forgé, à tête large et carrée et à tige courte, connu dans la. quincaillerie romaine pour fixer les bandages métalliques sur les jantes en bois des roues de chariots.

Rappelons que sur des plans anciens du XVIIIe siècle, cette route portait le nom de route de Paris et qu'elle se prolonge de nos jours encore au cœur de l'agglomération drouaise sous l’appellation rue de ParisisPeutinger m

Selon deux documents antiques parvenus jusqu'à nous : la carte de Peutinger et l’Itinéraire d'Antonin, l'agglomération est désignée sous le nom de Durocassio mais les spécialistes de la linguistique affirment qu'un copiste s'est trompé et que le toponyme exact était Durocassis.

 
 

Dreux 2Menu introduction

 
 

Ajouter un commentaire

Anti-spam