Le choix de l'implantation ayant été défini par le Général Myers et les militaires américains, les autorités françaises privilégient des terres agricoles entre Louvilliers-lès-Perche et Crucey, une zone de campagne, pour construire cette base. Cette zone est suffisamment dégagée et éloignée des voies de circulation aérienne des aéroports de Paris. D'une superficie de 550 ha, elle s'étend aussi sur les communes de Crucey-Villages Louvilliers les Perches, Chènevières et Dampierre sur Blévy
Les travaux de construction, assurés par l'entreprise BOUSSIRON, vont durer 3 ans de 1952 à 1954. La base est organisée comme une véritable petite ville dotée de toutes les installations nécessaires pour un fonctionnement autonome.
On construit des équipements militaires spécifiques tels les 3 pistes d'atterrissage et les voies de dégagement, une tour de contrôle, d'immenses hangars, une caserne ainsi qu'un un réseau routier de 40 kilomètres, un réseau électrique, un réseau de chauffage, une station de pompage et une station d'épuration pour les eaux usées, un embranchement avec une voie ferrée et 142 bâtiments divers : entrepôts, ateliers. On y construit aussi des bâtiments à destination plus civile : des installations frigorifiques, un établissement scolaire, deux chapelles, un cinéma, un hôpital et une maternité, de multiples installations sportives et des magasins : les fameux PX.